Tout d’abord, en quelques mots, qu’est-ce que la sophrologie exactement ?

On peut définir la sophrologie comme une pratique psycho-corporelle : qui passe par le corps pour travailler aussi sur le psychique. La sophrologie est à visée préventive et bien sûr thérapeutique.

Mais d’où vient la Sophrologie ?

À la base, le fondateur de la sophrologie, Alfonso Caycedo était médecin neuropsychiatre. Il s’intéressait surtout à “qu’est-ce que la conscience ?”. La devise de la sophrologie est d’ailleurs : “Pour que la conscience soit connue”.

Il a donc utilisé les apports de la psychologie/psychiatrie/psychanalyse, de la philosophie (phénoménologie) pour le côté scientifique occidental et les apports des disciplines orientales comme le yoga et le zen pour les états modifiés de conscience ainsi que de l’hypnose et la relaxation.

Pourquoi s’est-il intéressé à ces disciplines orientales alors qu’il était d’abord un médecin occidental ?

L’amour ! Pour la petite histoire, Caycedo, d’origine Colombienne mais ayant fait ses études en Europe (Espagne et France) s’est marié avec une Française……  professeur de yoga !
Il s’est intéressé à ces pratiques, a lu les livres de son épouse et a fini par partir en Inde, Japon, Tibet pour aller vraiment à la rencontre de ces disciplines qui l’intriguaient.

La sophrologie est-elle récente ou ancienne ?

Les deux !
La Sophrologie date des années soixante, Caycedo l’a fondée parce qu’il trouvait les pratiques psychiatriques à la fois violentes (électrochocs, par exemple) et inefficaces. Elle repose à la fois sur des savoirs très anciens et sur des réflexions et recherches (en neurophysiologie, par exemple ) beaucoup plus récentes.

Comment pratique-t-on la sophrologie ?

Cela dépend des objectifs que tu as …
Je propose différentes sortes de pratiques :

En “cours” collectifs : cela s’adresse plus de façon préventive aux personnes en recherche de mieux-être, qui souhaitent être plus actrices de leur vie ; Pour cela, je leur transmets les outils de la sophrologie, ainsi que d’autres, issus du développement personnel. C’est aussi pour ces personnes un moment de pause dans la semaine, un moment personnel et privilégié où elles peuvent se ressourcer. Et ce que je préfère (et je ne suis pas la seule !), quand c’est possible, ce sont les séances en extérieur !

séance de sophrologie - Iosila

En atelier à thème : c’est également une pratique collective, mais en groupe plus restreint où on va travailler sur un thème bien précis, comme le sommeil, les émotions ou préparer un Noël sans stress.

Les séances individuelles sont plus indiquées pour la sophrologie thérapeutique.
Par rapport à un cours ou un atelier, c’est plus approfondi et surtout c’est centré sur toi, ta problématique et tes ressources personnelles.

Imaginons que tu aies des difficultés pour dormir :

En cours collectif, je vais transmettre différents outils pour apprendre à se détendre, à prendre du recul.

Pendant les ateliers, on va aller un peu plus loin en adaptant les outils à cette problématique spécifique du sommeil.

Et en séance individuelle, je vais chercher avec toi ce qui se cache derrière ce mauvais sommeil, nous allons explorer ensemble les obstacles à ton sommeil, les habitudes que tu as, et surtout sur quoi t’appuyer pour réussir à retrouver un bon sommeil; les processus d’endormissement sont les mêmes pour tout le monde, mais chacun a ses “rituels” différents, les sensations qui vont t’aider à t’endormir ou à stopper les ruminations te sont propres ; c’est en ça que les séances individuelles sont vraiment personnalisées.

A quoi sert de pratiquer la sophrologie ?

Ça sert d’abord à apaiser, je dirais !
Apaiser le mental, apaiser tes émotions pour mieux les gérer, apprendre à prendre du recul sur les situations que tu vis, apprendre à te connaître, apprendre à changer de point de vue, bref, pour rejoindre le professeur Caycedo, devenir de plus en plus conscient de tes réactions, de la façon dont tu appréhendes ta vie.

Quel(s) intérêt(s) peut-on tirer de pratiquer cette discipline ?

C’est intéressant que tu la nommes une “discipline” !

C’est en effet une discipline, au sens où il faut pratiquer régulièrement, tout comme un sport ou la musique, pour que cela devienne efficace. C’est aussi, souvent, cela qui est contraignant, tu ne peux pas être seulement passif, attendre tout du sophrologue : cela t’oblige à être réellement partie prenante de ta thérapie !

Certes, tu te laisses guider par le thérapeute, mais il n’est là que pour t’accompagner, justement, et c’est à toi de faire : c’est cela que j’aime dans la sophrologie, elle rend les gens autonomes !

Quel(s) intérêt(s) peut-on en tirer dans notre quotidien ?

Au fur à mesure des prises de conscience de tes fonctionnements, de tes apprentissages des exercices, cela va devenir comme le brossage des dents, une vraie hygiène de vie ! Cela deviendra naturel d’utiliser la sophrologie pour gérer stress et émotions, cela deviendra naturel de prendre du recul et d’agir au mieux, de façon juste plutôt que de réagir aux situations. Ce qui ne signifie pas que ta vie deviendra sans relief car cela deviendra naturel aussi de savourer les bons moments avec encore plus d’intensité.

A quelle fréquence pratiquer la sophrologie ?

Au début, je conseille de pratiquer les exercices tous les jours, pour qu’ils deviennent “réflexe” quand tu en as besoin; et ensuite, et bien…….  au besoin !

Pour les séances individuelles, je conseille d’en faire toutes les deux semaines. Certains patients commencent avec une par semaine et espacent leurs séances ensuite, sachant que pour un objectif spécifique, je compte en moyenne une dizaine de séances. Et une fois les bases intégrées, on peut revenir pour quelques séances sur un autre objectif.

Peut-on pratiquer la sophrologie seul ?

Bien sûr ! c’est le but, d’ailleurs !

Par contre, c’est mieux d’apprendre avec un sophrologue; je sais bien qu’on peut trouver pléthore de vidéos sur internet, et pourquoi ne pas s’en inspirer par la suite, mais pour débuter, il vaut mieux être avec une vraie personne :  elle va pouvoir observer et rectifier ta respiration, voir si tu es réellement détendu, et surtout elle va pouvoir s’adapter à qui tu es !

Parce que dans l’autonomie apportée par la sophrologie, il y a aussi trouver tes propres ressources !


Yoga, méditation, relaxation, j’associe la sophrologie à ces mêmes disciplines mais sans trop voir les différences, peux-tu m’éclairer ?

C’est normal que tu les  associes à la sophrologie puisqu’elle en est en partie issue !
Tu te rappelles que l’épouse de Caycedo, le fondateur de la sophrologie, était professeur de yoga ? Il a donc largement puisé dans les disciplines que tu cites pour concevoir la sophrologie.

Les exercices sont basés sur la respiration et la relaxation en complétant avec la visualisation. Mais il n’y a pas de postures, comme dans le Hatha Yoga.

La méditation est, pour moi, un exercice complémentaire qui peut beaucoup aider dans l’apaisement du mental et la prise de recul, je la propose dans les cours collectifs, d’ailleurs.

Qu’est-ce qu’on fait dans une séance de sophrologie ?

On parle, on échange, on respire, on se détend, on prend son temps, on réfléchit (pas trop !), on apprend, on avance,  on pleure et on rit, aussi.

A qui s’adresse la sophrologie ?

À tout le monde, excepté les pathologies psychiatriques.
Tout le monde respire et peut détendre ses muscles, son corps…
Tout le monde éprouve les mêmes émotions, les mêmes réactions physiques au stress.
Tout le monde est capable d’apprendre.
Tout le monde est en capacité de trouver à l’intérieur de soi ses propres ressources.

Et pourtant chaque personne est unique et va s’approprier les outils de façon unique, là est toute la richesse de la sophrologie, pour moi.

Vous avez une question sur la Sophrologie ? Sur mes séances ?

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Francine – Iosila Sophrologie